Design
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Le 27/06/2023
UX Days by Flupa - Jour 1 : l'expérience de Julie et Laurène
Les 19 et 20 mai derniers, nous étions aux UX Days by Flupa. L'évènement international francophone incontournable dédié à l'expérience utilisateur, avec des ateliers pratiques et des conférences.
Julie et Laurène reviennent sur le premier jour dédié aux ateliers :
L’expérience de Julie :
Pour ma première participation aux UX Days, je décide de m’inscrire à l’atelier “La Fresque du climat”. Au vu des commentaires, c’est un atelier connu (et reconnu !) par mon entourage professionnel. Mais certains n’hésitent pas à me mettre en garde « Tu vas voir, c’est pas très joyeux », « olala bonne chance ».
Pour moi c’était l’occasion de prendre enfin le temps de réfléchir aux impacts écologiques de mon métier. On a tous entendu parler du changement climatique, mais pour être parfaitement honnête, mes connaissances étaient assez limitées voire inexistantes. Le fameux réchauffement de la planète… J’ai toujours eu l’impression de n’avoir jamais bien compris ce phénomène. Je n’avais surtout jamais pris le temps de m’y intéresser plus en détail. L’atelier tombe à pic !
L’atelier : la Fresque du Climat
Nous passons la première moitié de l'atelier à manier des cartes pour construire une fresque qui explique les causes et les conséquences du réchauffement climatique. C’est créatif, collaboratif et redoutablement efficace. C’est bien d’ailleurs l’objectif du créateur de l’atelier, Cédric Ringenbach : transmettre au plus grand nombre la connaissance scientifique des centaines de pages des rapports du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat). Parce qu’on ne saura pas quoi faire si on ne sait pas pourquoi on le fait.
Et justement, à la fin de l’atelier, chaque participant est invité à passer à l’action : s’engager à son échelle. Je ne vais pas décrire ici les tenants et les aboutissants du changement climatique. Mais que c’est complexe !
Un constat douloureux
J’ai beaucoup appris, j’ai beaucoup compris surtout. Oui, je suis passée par cette phase de dépit que mes collègues m’avaient décrite. Comment en est-on arrivé là ? Une Terre qui s’épuise et qui n’arrive pas à suivre le rythme que les humains lui imposent depuis l’ère industrielle.
En fin d’atelier, on fait le point entre nous, sur notre ressenti et nos émotions. Tout le monde est un peu sonné. On vient quand même d’établir ensemble pendant plus de 2 heures que le monde court à sa perte. Les ressources naturelles sont presque déjà épuisées. La viande que l’on a mangée à midi même, la voiture que l’on a prise pour venir et le téléphone portable que nous chérissons tant, augmentent notre empreinte carbone. Je vous donne ici quelques exemples, mais la liste est évidemment bien plus longue…
Vers une prise de conscience…
Et moi, suis-je impactée dans mon travail ? J’ai l’impression que c’est un sujet dont on ne parle jamais ! Mais je travaille sur mon ordinateur nouvelle génération, ainsi que mon téléphone, ma tablette, mes enceintes, mon casque… L'énergie qu’il faut émettre pour pouvoir les produire coûte trop cher à notre belle planète bleue.
Oui mais c’est mon métier, celui que j’ai choisi, dans le monde dans lequel j’ai grandi. Devrais-je me sentir révoltée et/ou honteuse ? Notre facilitatrice nous explique que c’est généralement la première phase de réaction face à l’atelier : un sentiment d’impuissance.
L’expérience de Laurène :
Pour moi c'était mon premier Flupa ! Je ne savais pas à quoi m'attendre. J'imaginais rencontrer des professionnels de l’UX (voire même retrouver d’anciennes connaissances), apprendre de nouvelles méthodologies ou encore assister à des conférences passionnantes et inspirantes. Eh bien… j’avais vu juste !
J’aimerais vous partager ce que j’ai appris, avec des enseignements clés avec lesquels j’en suis ressortie.
L’atelier : s’épanouir et trouver sa place dans le monde de l’UX grâce au Design Thinking !
Le but de l’atelier ?
Nous faire comprendre comment, par un atelier du type post-it et co-construction, l’UX arrive à faire avancer un projet.
La consigne était simple :
- Lister des problématiques (liées ou non à l’UX)
- Par groupes, voter pour celle sur laquelle on veut plancher l’heure restante
- Par groupes, échanger et trouver des solutions pour répondre à la problématique grâce à nos multiples expériences
Ce que j’ai appris ?
Nous avions sélectionné la problématique : Comment faire des tests utilisateurs non biaisés ?
L’une des participantes nous a partagé une méthode que je ne connaissais pas et qui, semblerait-il, limite les biais de test.
L’enseignement clé : on peut, lors des tests U à distance, proposer au testeur de tester quand il le souhaite, au moment opportun, le proto. Automatiquement la webcam s’active, filme le testeur et ses mouvements de souris. Pas mal non ? Ça reste à tester mais ce que je note c’est qu’avec cette méthode :
- Le testeur ne se sent pas observé
- Personne ne le guide et ne l’aide à tester
- L’utilisateur teste le prototype au bon moment (ex : site de recette de cuisine, testez-le en faisant la recette au même moment – site de commande de repas en ligne : commandez quand c’est l’heure de dîner avec toute la famille - …)
Oui, cette méthode a ses limites mais elle peut nous aider à repousser les limites du test et nous aider à imaginer/tester d’autres façons de tester toujours au plus proche du quotidien de nos testeurs pour limiter ou annuler les biais.
Rendez-vous dans un prochain article pour en apprendre plus sur les conférences du deuxième jour !
À lire aussi : Les métiers du Design : qui sont les UX et les UI ?
Julie et Laurène, team NEXTON