Le devenir de l'agilité avec l'intégration de l'IA - Partie 2

Dans la première partie de l’article, nous vous avons présenté ce qu’est l’Intelligence Artificielle. Dans cette deuxième partie, nous allons explorer plus profondément ChatGPT et CoPilot.

Le cas ChatGPT

Tout Product Owner a été confronté à un problème de la page blanche lors de la rédaction d’une User Story. L’idée est là, bien ancrée dans votre tête, mais vous n’arrivez pas à mettre les mots qu’il faut pour bien formaliser cette User Story. C’est là que ChatGPT intervient. Il ne va pas réfléchir à votre place, mais vous permettra de matérialiser par du texte l’idée que vous avez "promptée" (ce mot n’est pas dans mon correcteur, mais ça ne saurait tarder). 

ChatGPT est une IA dite générative de texte et génère du contenu à partir de notre langage humain. Globalement, à partir des données collectées, traitées, entraînées et optimisées, elle place les bons mots où il le faut par rapport à notre requête. 

L’année dernière, nous avons fait un atelier avec la communauté INU Innovation et Nouveaux Usages de NEXTON et il en est ressorti les choses suivantes :

• Le prompteur est une personne. Il y a donc du libre arbitre dans la façon d’écrire le prompt. En fonction de la demande écrite, le résultat ne sera pas forcément le même.
   
• Chat GPT respecte parfaitement le formalisme surtout quand celui-ci est bien spécifié. Par exemple, en demandant à ChatGPT d’utiliser la méthode Gherkin, cela vous fera gagner un temps considérable sur la rédaction.
   
• Enfin, il faut prendre en compte les éléments suivants :
  • Fournir un maximum de contexte
  • Donner un rôle / une profession à ChatGPT
  • Donner un canal de communication ou une cible
  • Utiliser des verbes précis (ex : “Réécris” → “Clarifie”)
  • Limiter la taille des réponses
  • Reformuler et reposer les questions

Le cas CoPilot, un assistant bureautique?

CoPilot est un assistant basé sur le "large language model", il est interfacé avec de nombreux outils de la suite Microsoft. 

L’envoi de mail fait partie intégrante de notre quotidien. Là où CoPilot peut vraiment nous aider, c’est qu’on peut lui dicter nos idées, faire des traductions mais aussi adapter le format du message en fonction des destinataires. 

Dans un atelier de “refinement” si nous activons la transcription dans TEAMS, CoPilot peut faire une synthèse de cette réunion ce qui, en allant directement à l’essentiel, est un vrai gain de temps dans la rédaction d’User Stories découlant de ce type d’atelier. Toutefois, pour l’avoir testé, on se rend bien compte que ce n’est pas encore très au point, et qu’il faut refaire une passe sur cette synthèse avant de la considérer comme valide. 

Les présentations sont également l’apanage des Product Owners, équipes de développement ou Scrum Masters. PowerPoint étant l’outil phare des présentations, CoPilot nous permet aussi de générer instantanément un format adapté ou une roadmap balisée. 

Particularité, CoPilot n’apportera pas nécessairement la même réponse d’une personne à l’autre pour une même question. En effet, puisqu’il va se sourcer dans les fichiers de l’utilisateur, le retour de données ne sera pas exactement le même. Il ne va pas se sourcer en local, mais sur les drives partagés ou sur le web, si on lui permet.

Dans le prochain article, vous ferez connaissance avec d’autres outils qui pourraient nous aider dans notre quotidien agile ainsi que nos conclusions sur leur usage.

Julie BANSE et Patrick LEGER de la communauté Agile